Présentation de la formation⚓
La formation que vous allez suivre pendant 1h30 constitue une initiation à la maîtrise de l'attention et de la concentration.
Elle s'appuie sur les éléments théoriques et les apports scientifiques d'un programme d'éducation de l'attention utilisé dans les écoles auprès des élèves. Votre formation et ce programme ATOLE (apprendre à être ATtentif, à l'écOLE) ont été conçus par Jean-Philippe Lachaux et ses partenaires éducatifs.
À la fin de votre formation, vous disposerez de clefs pour développer votre propre attention et pour contribuer à votre tour à cette éducation de l'attention auprès d'enfants ou d'adolescents.
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Apprendre à jouer avec son attention⚓
Méthode :
Objectif de l'étape
Comprendre l'importance de l'attention dans notre rapport au monde
Changer sa façon de percevoir le monde⚓
Exemple :
Exemple :
Ce qu'apporte l'attention⚓
Tout le temps attentif à quelque chose.
Dès l'instant où nous sommes réveillés, nous sommes attentifs. L'attention sélectionne certaines perceptions, qui peuvent avoir une origine externe (un oiseau qui passe, une voix, une odeur) ou interne (une envie, une pensée, etc.) et les place sur le devant de la scène de notre esprit. Or, notre esprit est toujours occupé par quelque chose en particulier et nous sommes donc tout le temps attentifs... même quand nous rêvons finalement.
Attentif pour être réactif.
Attentifs à l'oiseau, nous entendons l'oiseau ; attentifs à une pensée, nous la laissons nous "parler" : ce sur quoi nous portons notre attention nous affecte, nous touche, nous fait réagir.
Si nous sommes si attentifs à la voiture qui roule devant nous dans le brouillard, c'est bien pour réagir à temps si elle venait à freiner brutalement.
Si vous ne lisiez pas ce texte avec attention, vous ne réagiriez pas si le sujet changeait d'une ligne à l'autre pour passer à la culture du blé dans l'Égypte antique !
Une connexion stable.
L'attention est comme une forme de connexion : une connexion qui permet à l'objet de notre attention d'entraîner une réaction de notre part.
L'« effort » d'attention – si effort il doit y avoir – a simplement pour but de stabiliser cette connexion, sans crispation.
La bonne cible, tout le temps nécessaire.
Définition : Ça veut dire quoi ?
Méthode : Exercez votre attention
Le jeu du bouchon
Demandez à une personne de votre entourage de se placer face à vous et de tenir un bouchon dans sa main levée.
Le jeu consiste pour vous à rattraper le bouchon dès qu'elle le lâchera.
Répétez l'exercice en fixant le bouchon
et en faisant attention alternativement :
- à la main de votre partenaire ;
- à un détail de la pièce, sur le côté.
Méthode : Attentif pour réagir à temps.
Avez-vous peur de réagir moins vite ?
Une attention posée sur la bonne cible permet de réagir plus vite.
L'attention établit une connexion qui permet de réagir : quand cette connexion est rompue, la réaction n'a pas lieu ou elle est retardée. L'attention est donc avant tout une affaire de stabilité et de connexion, plus que de force et d'intensité. Constatez également ce que vous mettez en jeu pour réussir l'exercice : vous prenez garde à bien ramener votre attention sur la main de votre partenaire dès que vous sentez qu'elle s'en écarte. Vous comprenez alors facilement le fondement de ce qui constitue une éducation de l'attention : viser la bonne cible et savoir ramener votre attention dès que vous sentez qu'elle s'éloigne, en recherchant avant tout de la stabilité, comme un funambule sur son fil.
Si vous êtes seul, vous pouvez allumer la radio ou la télévision et taper dans vos mains dès que vous entendez le mot « vais ». Est-ce plus difficile quand vous faites attention à autre chose qu'à la personne qui parle ?
Définition : Pour moi, ça veut dire quoi ?
Attention : Ce que vos élèves devraient savoir
Au moment de commencer une tâche, mon attention se pose spontanément sur une cible qui n'est pas toujours la plus pertinente pour ce que j'ai à faire.
Si j'éprouve des difficultés dans une tâche, il peut être utile de chercher une autre cible pour mon attention, moins évidente, mais qui me rend la tâche plus facile.
Je dois savoir explorer différentes cibles possibles, différentes façons de poser mon attention, jusqu'à trouver celle(s) qui me rend(ent) ce que j'ai à faire plus facile.
Que concentre-t-on quand on est concentré, finalement ?
Que concentre-t-on quand on est concentré, finalement ?
Que concentre-t-on quand on est concentré, finalement ?
Que concentre-t-on quand on est concentré, finalement ?
Que concentre-t-on quand on est concentré, finalement ?
La différence entre attention et concentration⚓
Méthode :
Objectif de l'étape
Découvrir les « PIM », ces modes d'emploi pour se concentrer
Se « programmer » à réagir d'une manière bien précise
Réactions spontanées
Pour bien se concentrer, il est souvent nécessaire de se préparer
à réagir d'une manière particulière à son objet d'attention, parce que la manière dont on réagit spontanément n'est pas forcément la bonne.

Dans la diapositive suivante, lancez un chronomètre et lisez à voix haute les mots le plus rapidement possible en commençant en haut à gauche et en suivant le sens normal de lecture.
À la fin de la lecture, éteignez votre chronomètre et notez le temps que vous avez mis pour tout lire.
Une fois le premier exercice effectué, passez au second.
Refaites maintenant l'exercice avec une nouvelle consigne.
Cette fois, lancez un chronomètre et lisez à voix haute la couleur de l'encre de chacun des mots le plus rapidement possible en commençant en haut à gauche et en suivant le sens normal de lecture.
À la fin du tableau, éteignez votre chronomètre et notez le temps que vous avez mis pour réaliser l'exercice.
Exemple : pour le premier item, vous devez dire « bleu » ; pour le deuxième item vous devez dire « rouge ».

Attention : Se « programmer » à réagir d'une manière bien précise
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Lorsque nous perdons de vue ce que nous cherchions à faire (notre intention) et donc le fil directeur qui guidait nos actions, le risque de se laisser distraire par des éléments extérieurs est plus élevé : les habitudes et automatismes risquent de prendre le dessus, car aucun neurone* ne pourra les inhiber.
* Avec des élèves, on pourra évoquer des neurones-chef, en reprenant le vocabulaire d'ATOLE, qui maintiennent en mémoire les intentions et orientent ainsi l'attention.
Définition : Pour moi, ça veut dire quoi ?
Complément : Perception, intention et manière d'agir
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Complément : Alterner deux PIM
Il arrive souvent de devoir alterner deux PIM. Par exemple, si vous devez lire à haute voix un texte en donnant l'impression de vous adresser à votre public (comme pour lire un discours), vous pouvez utiliser :
un premier PIM pour mémoriser une partie de la phrase que vous allez prononcer, en regardant le texte (P) et en le convertissant en une image mentale (M),
puis un deuxième PIM, le regard posé sur le public, avec votre attention sur votre image mentale des quelques mots que vous venez de mémoriser (P), que vous prononcez à haute voix (votre M, une conversion).
Définition :
Manières d'agir mentales
Les manières d'agir mentales sont des manières d'agir « dans sa tête », qui ne se voient pas de l'extérieur, comme lorsque nous imaginons le visage d'une personne à moustache décrite dans une histoire. Ce sont des manières d'agir qui peuvent parfaitement s'intégrer à des PIM pour des tâches intellectuelles. Si vous cherchez un PIM pour bien vous concentrer sur les explications du chemin pour se rendre à la boulangerie la plus proche, vous aurez sans doute besoin d'une manière d'agir mentale.
Attention toutefois à bien faire la différence entre les manières d'agir et les souhaits. Par exemple, avoir une bonne idée, ce n'est pas une manière d'agir, c'est un souhait. En effet ce n'est pas quelque chose que l'on peut décider de faire avec la certitude d'y arriver à chaque fois.
Les conversions, des manières d'agir mentales
Une manière d'agir mentale convertit souvent une forme de perception en une autre. Par exemple, si vous réagissez à la phrase « tournez à droite en direction de la mairie » en vous imaginant la mairie au loin sur la droite, vous convertissez une perception auditive externe en une perception visuelle interne. Les termes « externe » et « interne » font ici référence au fait que d'autres personnes à côté de vous pourraient, ou ne pourraient pas, percevoir ce dont il est question (les autres ne peuvent pas percevoir vos images mentales, par exemple).
Dans le programme ATOLE, on parle de conversion pour désigner ce type de manière d'agir.
Le tableau de conversion
Suivant
Ce tableau résume toutes les conversions qui peuvent servir de manières d'agir mentales, à travers les différents types de perceptions sensorielles (visuelles, auditives, olfactives, gustatives et somatosensorielles pour les sensations corporelles). Entraînez-vous à chercher des exemples pour certaines d'entre elles.
Dans cet exemple : décrire à l'oral la forme d'un champignon, c'est convertir une perception visuelle interne en une perception auditive externe (ce que vous dites).
Question⚓

À quoi font référence les trois lettres
de l'acronyme : PIM ?
Question⚓
Essayez d'expliquer ce qu'est une manière d'agir mentale, en donnant des exemples à partir des conversions.
Question⚓
Recherchez quelques exemples de PIM pour se concentrer sur quelques activités manuelles ou physiques simples.
Question⚓
Essayez de donner des exemples de PIM pour se concentrer sur quelques activités simples impliquant des perceptions ou des manières d'agir mentales.
Définition : Les PIM, récapitulons...
Exemple de PIM « mental » : je me concentre pour comprendre la notice d'un nouvel appareil électroménager. Mon attention est sur le texte à lire (P), et je m'imagine par exemple réaliser sous forme d'image mentale chacune des actions décrites (‘appuyer sur le bouton A pour passer en mode ECO') – ma Manière d'agir qui convertit du visuel externe en du visuel interne. Mon Intention est de pouvoir décrire ensuite à quelqu'un d'autre ce que je dois faire pour utiliser telle ou telle fonction de l'appareil, sur la base de ces images mentales (Ce PIM se prête bien à la concentration sur des consignes lors d'une séance de travaux pratiques, par exemple).
Exemple de PIM « corporel » : je veux me déplacer sans bruit le matin dans la maison pour ne réveiller personne. Mon attention est sur les bruits que je fais en bougeant à travers les pièces et en manipulant des objets (P), et ma Manière d'agir consiste à contrôler la vitesse de mes différents mouvements (M) dans le but de ne jamais faire de bruit fort (I).
Ne pas confondre Manière d'agir et Souhait : tout l'intérêt d'un PIM est de ramener une consigne vague, « concentre-toi », à un ensemble de choses que l'élève a la certitude de pouvoir réussir à la seule condition de le vouloir. « Placer son attention sur l'écart entre la surface de l'eau et le bord supérieur du verre » est quelque chose que tout le monde peut faire (donc un bon P), « ajuster la position du filet d'eau s'écoulant de la carafe par rapport au centre du verre » est aussi quelque chose sur lequel l'élève a le contrôle (donc un bon M).
En revanche, « ne faire aucune éclaboussure en versant l'eau » est quelque chose que l'élève peut souhaiter, mais sur lequel son contrôle n'est pas total. Le PIM le place dans les meilleures conditions pour y arriver.
Définition : Ce qu'il serait bon que chaque élève sache
Pour être concentré, faire attention à la bonne cible ne suffit pas, encore faut-il réagir de la bonne manière – physique ou mentale, en me préparant à le faire.
Je dois pour cela découvrir les différentes manières de réagir à mon objet d'attention, en étant sûr d'y arriver à chaque fois.
J'ai compris ce qu'est un PIM, et pourquoi c'est un mode d'emploi pour me concentrer que je peux toujours mettre en œuvre immédiatement, à la seule condition de le vouloir.
Je sais utiliser des PIM pour des tâches simples qui me demandent de la concentration.
Que faut-il vraiment faire pour se concentrer ?
Dans cette étape, vous avez découvert les PIM (Perception Intention Manière d'agir) et comment les utiliser. Pour synthétiser ces connaissances, nous vous proposons de vérifier si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.

Bien concentré, au bon moment⚓
Réagir aux tout premiers signes de la distraction
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Complément : Développer son sens de l'équilibre attentionnel
Dans la vidéo suivante, des élèves évoquent leur sens de l'équilibre attentionnel par l'image de la poutre.
Découvrez leurs témoignages.
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Une affaire d'équilibre
La seule volonté de se concentrer est-elle suffisante ?
L'image de la poutre cache un message : le maintien de l'attention n'est pas une question de force, mais d'équilibre. Il est d'autant plus facile de ramener son attention sur sa cible qu'on remarque rapidement qu'elle est en train de partir. Apprendre à stabiliser son attention implique donc de développer une sensibilité particulière aux premiers signes de la distraction, pour réagir dès qu'on se sait distrait. Cette sensibilité ne s'acquiert pas du jour au lendemain : il faut du temps, de la patience et de l'entraînement, exactement comme pour apprendre à traverser une poutre étroite sans tomber. Mais la bonne nouvelle est qu'il est possible de s'entraîner à tout moment de la journée et quelle que soit son activité, jusqu'à savoir enfin garder son esprit droit et stable, comme on a appris à maintenir son corps debout pour parvenir à marcher.
Les forces qui déstabilisent l'attention⚓
Méthode :
Méthode : Découvrir le système pré-attentif et le circuit de la récompense
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Complément : Deux circuits très influents
Le système pré-attentif oriente de manière réflexe l'attention vers ce qui est saillant (un bruit, un mouvement rapide vers nous, etc.). On dit qu'il est pré-attentif, parce qu'il attire notre attention là où l'on ne faisait pas attention. Il entraîne des comportements automatiques.
Le circuit de la récompense oriente l'attention vers ce qui est plaisant, mais il peut aussi nous empêcher de nous concentrer sur ce qui ne nous plaît pas.
Un troisième système oriente l'attention en fonction de ce que nous cherchons à faire, c'est-à-dire notre intention, c'est celui responsable du contrôle volontaire de l'attention situé pour l'essentiel dans le cortex préfrontal.
Ressentir l'action du circuit de la récompense
Dans les illustrations ci-dessus, reconnaissez-vous votre enfant ou votre adolescent (peut-être vous-même parfois) ?
Maintenant exercez-vous à ressentir l'action du circuit de la récompense !
Allumez votre téléphone et apprêtez-vous à aller sur votre réseau social préféré pour voir le nombre de vues (ou partages, ou like, etc.) sur l'un de vos posts (une photo, une vidéo, un message, etc.).
Si vous n'avez pas de réseau social préféré, allez sur votre site d'informations préféré.
Que ressentez-vous à ce moment précis ?
Avez-vous conscience d'une légère pointe d'excitation à l'idée de ce que vous allez découvrir ?
Si c'est le cas, vous faites l'expérience directe de l'action de votre circuit de la récompense, qui motive ce que l'on appelle « un comportement d'approche » vers un stimulus ou une activité particulière.
Une affaire de ressenti
Dans le cerveau, motiver l'abandon d'une tâche pour passer à une autre (cesser de lire un livre pour regarder un écran, par exemple) n'est pas si facile.
Une zone du cerveau appelée « insula » semble jouer un rôle important en déclenchant des sensations corporelles, voire gustatives et olfactives, qui font ressentir « à quel point l'activité suivante va être agréable »... même si ces sensations ne sont pas celles que vous allez vraiment éprouver d'ailleurs : l'important est simplement de vous motiver !
Et songez à la sensation d'abattement à l'idée de faire une tâche rébarbative : le mécanisme fonctionne tant pour l'attraction que pour la répulsion.
Les signes précoces de la distraction
En se familiarisant avec ces signes corporels d'attraction ou de répulsion émis par le circuit de la récompense, il devient possible – avec le temps – de les reconnaître et d'en prendre conscience au moment même où ils agissent pour faire basculer l'attention.
C'est le secret du funambule : remarquer tôt la bascule pour ne pas se laisser entraîner.
Les signes précoces de la distraction
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Apprendre à promener son regard
Ressentir les forces qui agissent sur le regard, l'attention et la posture
Nous vous proposons de lancer la vidéo et de suivre le bord extérieur de l'écran avec votre regard pour en faire le tour pendant le temps du film, comme s'il s'agissait d'un circuit.
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Comme un funambule, ressentez-vous les forces qui tirent sur votre regard et votre attention pour les amener sur la vidéo ?
Vous constatez qu'il est possible de les compenser à condition de les remarquer rapidement : vous êtes en train d'améliorer votre sens de l'équilibre attentionnel.
Remarquez bien les dérives de votre attention, même quand votre regard reste bien sur le bord de l'écran.
Complément : Et les distractions internes ?
Les distractions peuvent provenir non seulement du monde extérieur, mais également de nous-mêmes, sous la forme de pensées, d'émotions ou d'envies soudaines de Passer à Autre chose de Mieux (aussi appelées PAM dans le programme ATOLE).
Vous avez peut-être déjà pensé à votre liste de courses alors que vous lisiez un roman ou à votre journée de travail lorsque vous conduisiez pour rentrer chez vous...
On peut développer son sens de l'équilibre attentionnel face aux distractions internes, comme face aux distractions externes. Cela aussi peut s'entraîner, comme le propose le programme ATOLE.
Complément : Ressentir concrètement les forces qui distraient l'attention
Vous pouvez facilement vous entraîner à ressentir les forces qui distraient l'attention en marchant dans la rue et en gardant le regard vers l'avant, au loin.
Essayez quand vous le pourrez et observez à quel point vos yeux sont attirés par différents éléments de votre environnement : n'y a-t-il pas là une forme de force qui « tire » sur votre Regard, votre Attention et votre Posture ?
Définition : Et donc ?
Quand nous sommes distraits, c'est le plus souvent sous l'action du circuit de la récompense et de notre système pré-attentif, qui créent des déviations de l'attention et des envies soudaines.
Ces deux systèmes agissent comme des forces sur l'attention et sur le corps (regard et posture), qu'il est important de savoir ressentir le plus tôt possible, pour y réagir comme un funambule sur un fil.
Ce sens de l'équilibre attentionnel s'acquiert mais cela prend du temps, comme pour apprendre à tenir droit sur un vélo ou sur un fil.
Il ne s'agit pas de tout le temps lutter contre ces forces, mais de savoir les utiliser au mieux pour rester concentré.
Les clefs d'une attention stable
Des intentions claires, uniques et à court terme⚓
Méthode :
Objectif de l'étape
Découvrir l'intérêt pour la concentration de ramener les tâches complexes à une suite d'étapes simples
Pas de concentration sans intention claire et unique⚓
Des neurones qui aident à se concentrer
Une intention claire, bien maintenue en mémoire
Pour mieux comprendre le découpage des tâches, nous vous proposons de visualiser à nouveau la vidéo Les neurones et la concentration.
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Une intention claire, bien maintenue en mémoire
Retenez donc ceci : pour être bien concentré, le cerveau a besoin d'objectifs précis et simples qui définissent le plus clairement possible ce qu'il doit considérer comme important. D'ailleurs, n'est-il pas plus facile de démarrer une activité avec une intention claire en tête plutôt qu'avec un objectif vague, du type « organiser les prochaines vacances » ? Les procrastinateurs pourront en témoigner.
Prévoir, comme un metteur en scène
Complément : Une intention claire, bien maintenue en mémoire
Probablement pas. Maintenant que vous avez votre trajectoire bien en tête, votre intention est claire et vous ne risquez pas de l'oublier.
S'il vous arrive d'être distrait au point de partir dans tous les sens sans plus savoir où donner de la tête, utilisez cette petite technique, qui consiste à bien visualiser ce que vous devez faire :
Je marque une pause,
je visualise ce que je dois faire,
je m'exécute.
À l'usage, vous pourrez vous contenter de simplement visualiser une petite image flash de ce que vous souhaitez faire (vos mains sous le robinet, dans ce cas) en veillant à la garder bien en tête.
Le découpage en mini-missions⚓
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S'exercer à découper en mini-missions
Pour vous exercer à la technique des mini-missions, nous vous proposons de découper en mini-missions l'une des trois tâches de la vie quotidienne suivantes.
Bien sûr, ce découpage dépend de votre expertise.
Essayez d'être le plus complet possible sur les différentes tâches à effectuer.
Préparer des vacances.
Changer une roue de voiture.
Préparer un repas pour des invités (de la liste de courses jusqu'au service).
A vos ciseaux
Les missions
- Préparer des vacances.
- Changer une roue de voiture.
- Préparer un repas pour des invités.
Prenez le temps de découper l'une de ces missions, en rédigeant librement une liste ou un schéma par exemple, qui vous permettra de percevoir l'ensemble des étapes que vous identifiez.
Une chose à la fois
L'idée est de vous habituer à utiliser cette technique jusqu'à ce qu'elle devienne naturelle dès que vous ne savez pas par où commencer une longue tâche.
Marquez une petite pause après chaque mini-mission pour redonner du temps à votre cortex préfrontal – qui en a besoin pour fonctionner efficacement – mais aussi pour noter très rapidement tout ce que vous avez à faire et désigner une tâche comme prioritaire pour les minutes à venir. Ce faisant, vous cessez d'utiliser votre attention pour ressasser toutes ces autres choses à faire de peur de les oublier.
Fixez à l'avance la durée que vous comptez consacrer à cette activité prioritaire. Si vous avez un minuteur à portée de main, il vous sera précieux car il vous permettra de tout oublier, même l'heure, pendant cette petite bulle de temps.
Maximoi et Minimoi
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Pour les élèves
Et pour l'enseignant
Le défi est d'apprendre aux élèves qu'une bonne concentration nécessite une intention claire, activement maintenue en mémoire par des neurones dont c'est la fonction.
Le programme ATOLE les aide à comprendre à partir de plusieurs exemples qu'il est inefficace d'essayer de se concentrer sur deux choses en même temps avec deux intentions différentes : certaines tâches, comme l'huile et l'eau, ne peuvent pas se mélanger.
Les élèves apprennent ensuite à découper les tâches complexes qui pourraient les mettre dans cette situation en une suite de tâches plus simples : claires, à court terme, et aussi concrètes que possible.
Ces "mini-missions" leur permettent d'avancer dans ce qu'ils ont à faire dans un mode mono-tâche séquentiel : une chose après l'autre, un petit succès après l'autre.
Le bon grain de découpage
Toute la subtilité de l'exercice, et son efficacité, réside dans la capacité à trouver le bon « grain » auquel découper une tâche en mini-missions.
Une bonne mini-mission est une tâche qu'on voit immédiatement comment réaliser jusqu'au bout, sans avoir besoin de réfléchir à la manière de l'exécuter.
Mais attention à ne pas découper trop finement pour ne pas vous engluer dans les détails : « ouvrir ma trousse » n'est pas une bonne mini-mission !
Découper une tâche complexe⚓
Pour aller plus loin⚓
Améliorer l'attention à l'école Programme ATOLE
Conférence internationale métacognition et confiance en soi à regarder en suivant ce lien
Dans cette présentation, Jean-Philippe Lachaux aborde spécifiquement une proposition d'enseignement à la fois théorique et pratique de l'attention dans le contexte scolaire (le programme ATOLE). C'est une tentative de réponse à une demande de plus en plus pressante de la part du corps enseignant et des parents, inquiets de ce qui commence à être perçu comme une « crise sociétale de l'attention ».
Jean-Philippe Lachaux détaille la mécanique de ce programme et la manière dont il met l'accent sur un enseignement métacognitif pour favoriser la prise de conscience, par les élèves, des mécanismes psychologiques et neuronaux qui gouvernent leur vie mentale.